Comprendre la RSE
Sociale, sociétale et environnementale, la RSE s’inscrit d’abord dans une démarche volontaire de l’entreprise.
L’adhésion de celle-ci aux valeurs du développement durable, décision de la gouvernance, va rassembler toutes ses composantes autour d’un projet créateur de richesses et structurant.
Le contexte
Depuis le début des années 2000, afin de réguler une évolution anarchique des besoins en énergie, les états et les organisations internationales ont souhaité prendre en compte les enjeux environnementaux et sociaux liés à la croissance économique.
Répondre « aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », est alors devenu le concept du développement durable.
Acteurs centraux de l’économie, les entreprises s’inscrivent aujourd’hui dans cette stratégie de développement durable qui intègre l’ensemble de leurs parties prenantes, dirigeants, actionnaires, salariés mais aussi clients, fournisseurs, partenaires, administrations…
La RSE et l’Entreprise
Aucune obligation légale ne s’impose aujourd’hui au monde économique sur ce sujet. Cependant, le positionnement de l’unité de travail, production, services, au cœur de la société, les enjeux sociaux, environnementaux, les exigences des clients, des salariés, plus généralement des parties prenantes, poussent l’entreprise à inscrire sa croissance dans une stratégie de développement durable. Sur le plan économique, cette stratégie se nomme RSE, Responsabilité Sociale et Environnementale.
Démarche volontaire, cette responsabilité va assurer à l’entreprise une légitimité, tant en interne (salariés), qu’en externe (clients, fournisseurs). Seront directement impactées son image, sa réputation et plus largement sa respectabilité. La RSE est donc un outil majeur de la communication de l’entreprise, et constitue un avantage concurrentiel.
Une entreprise qui inscrit la RSE dans sa stratégie va donc chercher à avoir un impact positif sur la société tout en maintenant un modèle économique performant. Voilà tout l’enjeu d’un déploiement RSE réussi !
Une réelle opportunité
Toutes les entreprises peuvent mettre en œuvre une démarche RSE, et ce quelle que soit leur taille, leur forme juridique ou leur secteur d’activité.
Ce positionnement encore original va leur permettre de s’engager DURABLEMENT dans une démarche de progrès dépassant les enjeux financiers et économiques habituels. L’entreprise va en tirer IMMÉDIATEMENT des avantages conséquents, dans plusieurs domaines.
Une entreprise qui agit en RSE a tout intérêt à faire valoir sa différence, et favoriser l’adhésion des parties prenantes à sa démarche, ses valeurs et ses produits, afin de les impliquer et les fidéliser. Cette différenciation peut s’exprimer à travers le marketing produit, la communication, la réponse à un appel d’offre, la publication d’un rapport RSE…
La valorisation de la démarche RSE reflète, elle aussi, l’éthique de l’entreprise. Celle-ci pourra communiquer sur les progrès effectués, les témoignages des parties prenantes et sur les reconnaissances externes (certifications, labels, etc.).
La norme ISO 26000
Un standard international
Cette norme internationale permet aux entreprises de mesurer leur positionnement par rapport aux 7 thématiques précisées par l’ONU.
La norme ISO 26000 n’est pas vouée à une quelconque certification ni à une utilisation réglementaire ou contractuelle : elle propose des lignes directrices, non pas des exigences. Elle permet une évaluation des actions de l’entreprise sur chacune des 7 thématiques. A charge pour celle-ci d’entamer et de suivre les démarches de progrès auxquelles elle s’est implicitement engagée.
Dispositions particulières pour encourager la RSE dans les entreprises
Par la Loi PACTE du 22 mai 2019, l’État a simplifié certains dispositifs afin de faciliter le positionnement RSE des sociétés.
- Le statut d’entreprise à mission est reconnu : cette dernière est inscrite dans les statuts. Un organe de suivi, où les salariés sont représentés, est alors chargé de vérifier la conformité des décisions de gestion de l’entreprise avec sa mission.
- L’objet social des sociétés peut désormais intégrer la considération des enjeux sociaux et environnementaux (article 1833 du Code Civil).
- Les sociétés ont la possibilité de se doter d’une raison d’être dans leurs statuts (article 1835 du Code Civil).
Des obligations limitées aux grandes sociétés mais des leçons tirées par les plus petites !
L’obligation de reporting RSE ne s’appliquait jusqu’alors qu’aux sociétés cotées. À partir de 2022, les organisations concernées par cette publication sont désormais celles dépassant 100 M de CA et les 500 salariés.
Cependant, la prise de conscience du changement climatique et les risques qui en découlent à long terme renforcent une prise de conscience : 64% des dirigeants de PME ont augmenté leurs investissements dans la RSE en 2022.
Si la consommation d’énergie puis le recyclage des déchets sont d’abord étudiés, les dirigeants comprennent vite l’intérêt mobilisateur de la RSE qui devient alors un projet d’entreprise fédérateur. Parité, gouvernance, partage de la valeur font aujourd’hui partie des réflexions des dirigeants engagés, et précurseurs !